Veste Jeanne

modèle et laine: Bergère de France, catalogue 2012-2013, qualité Lima, coloris Vendange

Suite à l’article que j’avais écrit sur la marque Bergère de France, Aurélie m’avait proposé d’approfondir mon exploration de leur gamme de laines en choisissant un modèle du dernier catalogue. Cette proposition avait évidemment soulevé mon enthousiasme, et je m’étais donc penchée plus sérieusement que jamais sur les modèles 2013.

Malgré les critiques que j’avais formulées concernant ce fameux catalogue, j’avais tout de même eu quelques coups de coeur : en premier, ce superbe petit pull dans des couleurs toutes douces, mais aussi celui-ci, qui se ferme joliment dans le dos, et toute une pléiade de pulls à torsades ou points reliefés, sans parler de ce petiot au grand col roulé douillet et au joli jacquard.

Bref, dans des conditions normales, j’aurais eu l’embarras du choix et aurais opté pour l’un de ces spécimens, en ayant bien du mal à me décider.

Or, cette hiver, comme vous le savez, nous ne sommes pas dans des conditions normales. La présence d’un petit loustic (ou d’une petite loustique, le mystère reste entier malgré les paris lancés, basés sur des indices scientifiquement très fiables tels que la forme de mon ventre…) se faisant de plus en plus remarquer, il fallait bien envisager les choses sous un angle différent, c’est à dire privilégier les gilets, afin de laisser de la place au dit marmot – qui, je peux vous l’assurer, me fait bien comprendre chaque jour qu’il est un peu à l’étroit là-dedans!

Et là, la question se corse, parce que, dans le dernier catalogue BDF, de gilets, il n’est point question. Ou, plus exactement, il n’existe que quelques modèles modèles de gilets, en majorité bien trop BCBG pour moi, sans compter le gilet-cape avec le jacquard tigre dans le dos, pas vraiment à mon goût, et le mignon gilet court que je cite plus haut, qui se ferme pile là où je suis la plus volumineuse, rendant donc son tricotage inenvisageable pour cette année.

J’ai donc dû me rabattre sur le catalogue de l’année précédente, ce qui n’a pas été un problème puisqu’il comptait  bien des modèles qui me faisaient du gringue, et en ai proposé trois à Aurélie, afin qu’elle choisisse pour moi.

Son choix s’est porté sur cette veste en Lima, ce qui m’a tout à fait convenu, étant donné qu’il s’agissait d’une des qualités que j’avais très envie de tester : 20% d’alpaga et 80% de laine peignée, tout ça dans une gamme de coloris très large et toute douce. J’ai donc reçu, encore une fois, un beau colis contenant les pelotes pour la veste, et quelques autres en bonus, dont je vous reparlerai très prochainement.

Lorsque j’ai reçu les pelotes, j’ai eu une petite période d’errance, pendant laquelle je me suis dit que j’allais changer le point du modèle, ou bien magouiller un truc au niveau de la forme, ou je ne sais quelle autre innovation personnelle qui me traversait l’esprit à ce moment-là.

Et puis, après quelques essais, il s’est avéré que ce qui rendait le mieux, eh beh c’était le point mousse, et la forme du catalogue! Donc, une fois que j’ai été partie, la confection de la veste s’est déroulée sans encombre : le fil est pris en double, donc ça monte vite vite vite, et les explications sont très claires. C’est vraiment un modèle à la portée des débutantes – exactement ce dont j’avais besoin, puisque j’ai tricoté en parallèle un châle en dentelle pour une collègue, qui me demandait autrement plus de doigté et de concentration! Ce qui m’a finalement pris le plus de temps et de précision est la confection des franges – et encore, j’en ai fait moins que ce que préconisait le modèle (oui, normalement, il y avait aussi des franges aux poignets…).

Les fameuses franges… Il n’était pas envisageable pour moi de les ôter, étant donné qu’elles sont LE petit truc en plus du modèle, mais j’ai tout de même eu un gros, gros doute une fois mon gilet terminé… Disons que le potentiel très janisjoplinisant du modèle, qui m’aurait énormément plus dans mon jeune temps, m’a pas mal questionnée. Et puis, finalement, je m’y suis faite, et voilà, j’assume mon côté poilu!! (bien que Félicie me lance toujours des regards un peu moqueurs quand je le porte: évidemment, je ne réussirai jamais à arborer une fourrure aussi magnifique que la sienne, malgré toutes les pelotes de Lima du monde!)

Concernant la laine, je n’ai vraiment pas été déçue : elle est extrêmement chaude (surtout prise en double!), mais la veste est tout de même très légère et ne pèse pas sur les épaules. Elle a tendance à perdre ses petits poils d’alpaga, mais bon, ça, c’est inévitable avec ce genre de laine, je pense. Le toucher n’est pas super doux, étant donné qu’il y a tout de même 80% de pure laine, mais reste tout de même bien douillet, et n’est pas rêche pour autant. Je garde donc en tête mon modèle coup de coeur du dernier catalogue, majoritairement tricoté dans cette qualité, qui rejoint le haut de ma liste de modèles de rêves sortis cette année mais que je ne peux pas me tricoter pour le moment…

Bon, pour celles qui restent effrayées par tant de hippie-attitude, et seraient réfractaires au look « je mets mon jean dans mes bottines et j’enfile ma veste à franges pour aller écouter de la musique qui fait mal aux oreilles », pas de souci, je vous ai aussi concocté une petite silhouette version plus douce, ceinturée-féminine-habillée-voire-presque-classe, histoire de vous montrer que la petite veste a du potentiel et que tout dépend de la façon dont on choisit de l’accompagner! (ici, c’est Fernande qui lui tient compagnie!)

Alors, vous préférez quelle version?? Ou bien, décidément, les franges, c’est pas votre truc?

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Je termine par un petit triptyque juste pour le plaisir, et pour illustrer les propos qui introduisaient cet article…

Bon courage à toutes pour cette nouvelle semaine qui pointe le bout de son nez!