Avant d’entrer dans le vif du sujet, je tiens à attirer l’attention de mon fidèle lectorat sur le décor de cette série de photos : soucieuse de répondre à vos désirs les plus fous, j’ai troqué mon éternel mur blanc mouluré contre un décor plus végétal. Ce dedans-dehors que m’offre la présence de cette véranda dans notre maison actuelle est un premier pas vers les photos prises en extérieur que vous m’avez réclamées : je ménage votre sensibilité, trop de contraste aurait sans doute été traumatisant, je me dirige graduellement vers le jardn pour vous laisser le temps de vous habituer!
Plus sérieusement, je suis certaine que vous saurez goûter comme moi à la beauté de ces carreaux de ciment, dont il était impensable que je ne laisse pas une trace sur mon blog! Nous louons cette ravissante maison en attendant de trouver la Nôtre (qui, nous l’espérons, sera aussi charmante que celle-ci), alors j’ai décidé de prendre des photos dans un maximum d’endroits différents afin d’en garde le plus de souvenirs lorsque nous la quitterons – petit défi personnel, car c’est compliqué, pour moi qui n’ai aucune connaissance en photo, d’apprivoiser la lumière et le rendu, c’est pourquoi une fois que j’ai trouvé un coin qui donne un joli résultat, j’aime bien m’y tenir. On verra si mes expérimentations méritent ou non de figurer ici!
Venons-en à la star de cet article, qui n’est pas ma jolie véranda, mais bien la seule et unique cousette produite cet été.
Il s’agit d’un patron déjà réalisé il y a quelques années, dont les finitions douteuses m’avaient si peu convaincue que j’avais eu beaucoup de mal à la porter, alors que j’adorais son style et sa forme (elle a fini chez Emmaüs, en espérant que quelqu’un d’un peu moins pointilleux serait heureux de la porter). J’avais cependant toujours gardé dans ma tête l’idée d’en faire une seconde version, aux finitions un peu moins catastrophiques.
L’été dernier, alors qu’il faisait tellement chaud, j’avais constaté avec regret l’absence quasi totale de robes à bretelles dans ma garde-robe estivale. C’est à peu près à ce moment-là que ce patron a ressurgi dans mon esprit, couplé à ce tissu rayé que je possédais depuis des lustres, et avec lequel j’avais très envie de m’amuser par des jeux de rayures.
Du coup, cette année, lorsque l’été a commencé à pointer le bout de son nez, je n’ai pas voulu me faire avoir, et, prévoyant des journées caniculaires et ensoleillées, je me suis attelée à ma petite robe à bretelle.
Bon. J’ai bien choisi mon été pour me faire une robe si légère, non? Parce que, ahem, jusque début septembre, cet été avait plutôt des allures d’automne… Mais ce n’est pas grave, malgré tout, j’ai bien mis ma petite robe, avec un petit gilet court lorsqu’il faisait frisquet, et ces deux dernières semaines, alors qu’en Ile de France les températures avoisinaient les 30 degrés, je l’ai beaucoup portée telle que vous la voyez ici.
Je dois dire que je suis assez partagée concernant le résultat final.
J’adore son rendu.
De loin.
Je suis vraiment fan de cette coupe, aux allures un peu rétro, avec le buste appuyé, la taille marquée, et la jupe froncée qui s’évase jusque mi-mollet, rendant son porté très facile (vous noterez que je l’ai bien rallongée par rapport à ma première version – sans doute sous l’effet de mon désormais grand âge!). Ce n’était pas gagné, car depuis un moment je ne portais plus du tout ce genre de coupe, je ne sais pas pourquoi, j’avais dans l’idée que, justement, ce n’était plus de mon âge, que ça faisait trop jeune fille en fleur. Et puis bon, finalement, à un moment je me suis dit qu’il fallait que j’arrête de m’interdire des trucs, et que si moi je me sentais bien dedans, c’était bien le principal. Et qu’on pouvait très bien se sentir jeune fille en fleur à presque quarante ans comme à soixante-dix passés, si on en avait envie, non mais!
J’aime aussi beaucoup le résultat du jeu de rayures du buste, qui donne un côté assez raffiné (je trouve) et fait ressortir le motif du tissu (qui se compose de très fines rayures beiges entre les doubles rayures noires, mais on ne les voit pas sur les photos – le motif est donc encore plus travaillé que ce que vous voyez)..
Dans la liste des choses que je n’aime pas dans cette robe, on a :
- des finitions de nouveau pas impeccables, notamment le raccord du milieu dos, auquel je n’ai pas du tout fait attention, alors que j’ai pensé à soigner celui du devant. Mais aussi les coutures de la jupe : c’est un voile de coton très fin, et qui a légèrement froncé à la couture (sans doute un mauvais choix de longueur de point de ma part). Et la couture qui suit la fermeture éclair est une catastrophe, comme sur ma première version : de nouveau, j’ai dû doubler la robe, et, de nouveau, la pose de la fermeture éclair avec une double jupe s’est avérée difficile pour moi. Il faut vraiment que je trouve une explication claire sur la façon de procéder pour arrêter de saccager mes cousettes.
- mon choix de taille : j’avais souvenir de me sentir un peu serrée dans ma première version, réalisée en 36 (ma taille burda habituelle). Donc pour éviter ça, j’ai cette fois recopié le patron dans la taille supérieure. Grossière erreur!! Entre mes deux versions, j’ai allaité deux adorables marmots, ceci couplé à la loi de la pesanteur qui a bien fait son oeuvre, il se trouve que je ne remplis pas du tout, mais vraiment pas du tout, mon corsage en 38 (sur la seconde photo, on devine un peu que ça baille). Donc, pour la prochaine version (parce que oui, il y en aura une, je ne m’arrêterai pas avant d’avoir la robe parfaite!), je ferai une toile en partant du 36, quitte à grignoter un peu les marges de couture.
- les fines bretelles : c’est totalement subjectif, mais j’ai un peu de mal avec les fines bretelles, sur moi. Je me trouve tellement osseuse, que j’ai l’impression de mettre en valeur mes os saillants lorsque je porte ce type de bretelles. Donc, pour la troisième version, j’opterai sans doute pour des bretelles un peu plus larges, et, pourquoi pas, avec des liens à nouer sur les épaules, pour renflouer un peu tout ça.
Malgré tous ces petits défauts, je l’ai déjà bien portée et je serai très heureuse de la retrouver l’année prochaine. Le tissu si léger et les fines bretelles en font une robe vraiment très agréable à porter en ce chaud été indien, même si je me sens plus à l’aise lorsque j’enfile un petit gilet court par-dessus.
Fiche technique
- patron : robe 117, Burdastyle 11/2010
- métrage : 1,70m de tissu principal, la même chose pour la doublure si besoin
- niveau de couture : 2/4
- points techniques : pose d’une fermeture éclair invisible, doublure
- modifications : j’ai zappé les poches car je voulais garder une vraie légèreté à la robe, mais pour ma prochaine version je les laisserai car c’est un vrai plus!
- points forts : relativement facile à faire, très légère et confortable à porter, féminine, énormément de possibilités de styles différents selon le tissu choisi
- point faibles : attention à bien choisir sa taille, car les différents empiècements du buste rendent difficiles les petits ajustements
18 Comments
Cette robe est très jolie ( les carreaux de ciment aussi 😉 ).
Elle vous va bien, et elle a l’air confortable. C’est du beau travail… Félici(e)tation!
Merci beaucoup! Oui, elle est très confortable par les grosses chaleurs!
Comme d’habitude un vrai régal de lire tes longs articles. Cette robe te va à merveille, j’adore ce choix de tissus et le jeu des lignes et la coupe te va vraiment bien. Ici allaitement long n°2 en cours (10 mois) et oui je comprends les variations de poitrines pas facile de s’y retrouver!
Merci beaucoup pour ton commentaire! Oui, il faut du temps pour retrouver une silhouette stable! 😉 Mais ce sont des changements pour la plus belle cause qui soit!
J’aime beaucoup cette robe ! Pareil ici, j’ai acheté quelques débardeurs cette année parce que j’en avais manqué l’an dernier … On peut dire qu’ils iront aussi bien sous mes pulls tricotés cet hiver 😉
Cette longueur midi est tellement facile à vivre, j’adore ! Et comme toujours j’adore tes chaussures. (je suis sure le point de craquer pour les Pikolinos !!)
Longue vie aux articles de blogs, aux vérandas et aux jolis carreaux de ciment !
Merci! Véranda, carreaux de ciment, et articles de blogs sont les fondements d’une vie épanouie! 😀
Magnifique robe avec un très joli tombé! La coupe et la longueur sont parfaites! J’aime beaucoup le jeu des rayures et la couleur du tissu. Quant aux bretelles je ne trouve pas qu’elles soient trop fines! Elle te va très bien! Quant aux photos, elles sont vraiment belles dans cette magnifique véranda au côté un peu british!
Merci beaucoup! Et j’adore les intérieurs brttish, j’aimerais que le mien ressemble à un cottage anglais, alors lire ce commentaire me fait très plaisir!
Ce doit être le patron que j’ai le plus utilisé et personnalisé dans ma vie (même si j’ai finalement conservé peu de ses itérations), un exemple ici : https://carlotta.land/index.php/fr/2014/07/28/variations-sur-le-meme-taime-1/ !
Je ne l’ai jamais tenté sans modifications, mais je conserve précieusement le patron qui a été le support de tant d’expérimentations… ça me fait très plaisir d’en voir une version 2021 ! Et le côté un peu ample lui donne un peu de fraîcheur, je trouve (je me suis notamment séparée de pas mal de versions pour cause de corsage ajusté au millimètre).
Ah, je suis un peu rassurée par ce que tu écris concernant l’ajustement. Trop serré, ça fait des plis inconfortables, et trop lâche, ce n’est pas très seyant. Difficile de trouver l’ajustement parfait, surtout que le buste comporte plusieurs pièces… mais comme toi, jke pense que ce n’est pas la dernière!
Et figure-toi que j’étais allée rechercher ton article concernant cette robe (je l’avais déjà lu à l’époque de sa publication! 😉 )…
J’aime bien ce que tu dis sur les vêtements et l’âge. Moi qui ne porte que du courts, je m’étais demandée si je devais arrêter ou pas et j’en suis arrivée à la même conclusion que toi ! si j’aime et que je me sens bien alors GO !
très belle robe en tout cas
Yes ma belle! Faut faire comme on le sent et arrêter de se compliquer la vie avec ce qu’on pense qu’on devrait/ ne devrait pas faire ou porter! Et je pense que la quarantaine arrivant va encore nous délester de bon nombre de ces injonctions!
Un très joli décor pour une très jolie cousette, malgré tes insatisfactions ! Bon, les raccords ne sont pas évidents à voir ;-), mais c’est au dos alors…:-D!
Hâte de voir la troisième version en tout cas, et de te lire!
J’adore cette forme de forme, et je me demandais pourquoi je n’en mettais pas de ce style…Ah oui, allaitement de 2 enfants également, dont le deuxième est toujours en cours, ceci limite fortement les fantaisies et variation de forme de vêtements …!
Mais oui, si je reste le dos collé au mur de ma jolie véranda, personne ne vois rien de ses défauts! 😀
Merci pour ton gentil commentaire!
cette robe est très chouette, même avec ses défauts, que personne ne voit à moins que tu passes ton temps à tourner le dos, et à propos de tes os disgracieux, je voudrais bien qu’on voit les miens , comme on voit les tiens! tu as une très jolie silhouette …
Oh, merci, tu es adorable! On se trouve toujours quelque chose, non? L’important c’est de se sentir bien dans sa peau, et je trouve que les années qui passent aident beaucoup… on fait abstraction des images idéales qu’on avait dans la tête plus jeunes!
Très jolie robe, aux couleurs qui sont les tiennes : il suffit de voir la déco de la véranda pour s’en rendre compte ! La coupe est en effet très élégante et simple à la fois. J’avais une robe de cette forme mais beaucoup plus longue : ce qui fait que je la porte très peu car je n’aime pas faire la poussière des escaliers en même temps de les monter ou les descendre !!
Quant aux soucis de raccords : il faut vraiment avoir les yeux rivés dessus.
Oui, je suis un peu monomaniaque des mauves et violets… Pourtant ces dernières années, j’ai essayer d’ouvrir un peu mon éventail de coloris, mais le naturel revient toujours au galop! 😉
Je rêve aussi d’une robe de ce style, en plus long, mais c’est exactement la raison que tu évoques qui me fait y renoncer : notre maison est tout en hauteur avec beaucoup d’escaliers, et à moins de les emprunter en tenant ma robe comme une princesse, je vois mal comment je pourrais faire pour m’empêcher de trébucher, de déchirer ma robe ou juste de la salir! Et l’option princesse n’est pas envisageable, vu que j’ai rarement les mains libres lorsque je vais d’un étage à l’autre… La longueur midi est donc la longueur faite pour les femmes romantiques qui veulent rester actives! 😀